25 mars 2025 03:15 | Modifié le 04 avril 2025 12:22

"Aimer perdre" des frères Guit, une odyssée aussi chaotique qu'addictive

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Par Lisa Lebreton

©UFO Distribution

Le cinéma nous offre parfois des pépites qui défient toute classification conventionnelle. C'est précisément le cas avec Aimer perdre, second long-métrage des frères Guit, qui débarque sur nos écrans le 26 mars. Après Fils de plouc, leur premier opus qui avait déjà bousculé les codes avec son univers déjanté, les cinéastes récidivent avec une proposition encore plus affirmée. Dès les premières images, le ton est donné : nous sommes face à un film qui ne ressemblera à aucun autre.

 

 

Un portrait générationnel entre précarité et résilience

Cette comédie bruxelloise nous plonge dans un univers carnavalesque où le jeu, sous toutes ses formes, devient le fil conducteur d'une existence chaotique mais résolument vivante. Du casino au Scrabble, des paris sportifs au pile ou face, Armande tente de naviguer dans un monde où chaque interaction devient prétexte à négocier, parier, risquer. Derrière cette frénésie ludique se dessine le portrait d'une jeunesse contemporaine, marginale mais déterminée, qui refuse de se laisser abattre par la précarité.

Aimer perdre

©"Aimer perdre" de Harpo Guit et Lenny Guit - UFO Distribution

 

 

Un personnage féminin qui brise les codes

L'aventure commence littéralement à l'envers, avec un gros plan énigmatique qui nous laisse croire apercevoir un sein, alors qu'il s'agit en réalité d'une narine filmée en macro. Cette entrée en matière trompeuse annonce la couleur d'un long-métrage qui ne cessera de jouer avec nos attentes. Au centre de cette histoire, nous découvrons Armande Pigeon, jeune femme de 26 ans sans emploi et criblée de dettes, incarnée avec une énergie débordante par María Cavalier-Bazan, qui signe ici son premier rôle au cinéma.

Aimer perdre

©María Cavalier-Bazan dans "Aimer perdre" de Harpo Guit et Lenny Guit - UFO Distribution

 

 

Du chaos maîtrisé

Visuellement, Aimer perdre s'impose comme une expérience sensorielle unique. Les frères Guit déploient un arsenal stylistique qui emprunte autant aux codes des réseaux sociaux qu'à l'héritage du cinéma expérimental. "On travaille énormément l'image en post-production", explique Harpo Guit. "On gratte, on zoome, on étire. Nous ne sacralisons pas la pellicule." Cette préoccupation se traduit d'ailleurs par un rythme effréné qui ne laisse aucun répit au spectateur. "En donnant au film une cadence soutenue, on crée l'impression d'une profusion d'idées", explique Lenny. "Comme dans Les Simpson, où chaque image semble contenir mille couches de gags, nous recherchons cet aspect presque sensoriel : l'impression du film devient aussi forte que son histoire."

Aimer perdre

©"Aimer perdre" de Harpo Guit et Lenny Guit - UFO Distribution

 

 

Conclusion : un souffle de fraîcheur

Avec Aimer perdre, les frères Guit s'affirment une nouvelle fois comme des voix singulières dans le paysage cinématographique francophone. Leur approche décomplexée, leur énergie visuelle et leur capacité à capturer l'air du temps nous rappellent que le cinéma peut encore surprendre, dérouter et émouvoir simultanément. 

Dans un paysage audiovisuel souvent formaté, l'approche radicale des frères Guit fait figure de bouffée d'oxygène créative. Leur cinéma, résolument ancré dans son époque tout en cultivant une esthétique distinctive, promet d'influencer toute une génération de créateurs en quête d'authenticité et d'audace. L'équipe OZZAK finira avec un conseil : foncez dans les salles le 26 mars 2024 ! 

 

 

 

 

 

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