Entretien : "La Petite Vadrouille" avec Bruno Podalydès | OZZAK
07 juin 2024 12:00

Entretien : "La Petite Vadrouille" avec Bruno Podalydès

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Par Sylvain Mante
Image de l'article Entretien : "La Petite Vadrouille" 
 avec Bruno Podalydès

 

“Alors bonjour OZZAK voici mon état civil : Bruno Podalidès, né le 11 mars 1961 à Boulogne-Billancourt.” 

 

Peux-tu nous présenter ton prochain film ?

“Dans “La petite vadrouille” Nous sommes face à un homme qui se veut être un riche patron et qui souhaite organiser un petit weekend amoureux. Il va payer en argent liquide toute une bande pour lui organiser une croisière qui s'avérera être une petite arnaque...”

 

Est-ce qu’on a toujours le même sentiment et la même excitation que lors de la sortie de son premier long en salle? 

“La première excitation c'est de ne pas savoir ce que sera le film avant de le tourner. On écrit un scénario mais malgré tout, avec des comédiens, des décors, des costumes, ça sera toujours une surprise un film, même je ne sais pas l'objet que je suis en train de fabriquer. Ça c'est vraiment le vrai moteur, après la sortie en salle c'est vachement bien mais une fois que film est fait je suis content et j'espère que maintenant les spectateurs le seront aussi.”

 

Comment as-tu eu l’idée du scénario ?  Est-ce que ça vient d’une anecdote ou d’une histoire vécue ? 

“Non ce n’est pas tiré de ma vie, ce n'est pas un biopic ou quoi que ce soit non. J'aimais beaucoup naviguer sur ces petites pénichettes sur les canaux et je me suis dit - tiens c'est très long et ça se répète beaucoup - donc deux très mauvaises idées pour en faire un film et c'est justement parce que c'était un défi que je l'ai fait.”

 

Quand on voit le titre, on pense forcément à l'œuvre culte de Louis de Funès, est-ce un clin d'œil ? 

“Oui un peu, je voulais surtout saluer ce très grand film qui est “La grande vadrouille”, nos deux films n’ont  aucun rapport mais c'est vrai que Denis par exemple dans le film à quelque chose de Louis de Funès, quand il arrive à faire rire en tout en étant antipathique, c'est ça que j'aimais beaucoup chez Funès, il montrait nos pires travers et on arrivait à en rire.”

 

Est-ce que tu aimes que les accessoires dans tes films prennent une place de personnage ? 

“Je trouve souvent que les objets nous racontent une histoire, et j’aime que les objets prennent vie comme une sorte de personnage, comme la marionnette Pinocchio. Il y a souvent une petite création d'objet un peu insolite dans chacun de mes films. Il y en a aussi des mystérieux qu'on ne comprend pas comme la Glaviole, c'est un objet qui revient, que personne ne comprend jamais, moi non plus d'ailleurs, mais oui j'aime bien les objets comiques, je trouve ça chouette.

 

Pas trop compliqué de travailler en famille ? 

"Alors c’est ça qui est bien, c'est que ça aboli un peu le mot travail justement parce que avec Denis on a toujours joué ensemble donc là quand on fait un film ensemble pour moi c'est encore comme si on faisait un spectacle de marionnettes devant nos parents, c’est une continuité. Du coup on se comprend très très bien, je sais que le scénario lui plaira qu’il le comprendra bien. Il me surprend toujours malgré tout j'ai beau très bien le connaître, je trouve qu'à chaque fois que je lui confie un personnage il l’amène à un endroit subtil que je n'imaginais pas."

 

Et comment on arrive à réaliser et jouer dans un même film ? Un secret à partager ? 

"En fait c'est plus facile j'ai l'impression quand on a plusieurs tâches à accomplir qu'une seule. Je sais pas, quand j'étais capitaine du bateau, j'étais un peu moins acteur ou quand j'étais acteur j'étais un peu moins réalisateur, je naviguais, c'est le cas de le dire, entre ces trois fonctions avec pas mal de légèreté. C'est-à-dire que le réalisateur peut se moquer un peu du travail de l'acteur, l'acteur se moquait un peu du travail du capitaine qui dirigeait vraiment le bateau… Je sais plus trop où j'en étais en fait, je ne savais plus trop si c'était un vrai capitaine, un vrai acteur ou un vrai réalisateur."

ytxbYMwImGsiPDljiUGuCcfKHSX.jpg©UGC Distribution

 

Est-ce que le choix de la bande originale vient de la playlist de ton téléphone ? 

“En fait je me constitue une sorte de playlist à chaque film avant le tournage, avec des musiques très différentes, ça peut être un Vivaldi ou une chanson populaire. J'ai une espèce de panier de chanson ou de musique tout bêtement que je j'amène au montage et avec ma monteuse on va puiser dedans. Je ne prends que des musiques qui préexistent mais que j'aime et c'est souvent des surprises parce que les musiques que j'ai prévu pour telle scène vont finalement se retrouver sur une autre scène.. C'est ce dont je parlais de tout à l'heure, du fait d'être surpris de ce que va donner un film et pour les musiques c'est pareil.”

 

Si on doit retenir une chose du film en plus d’avoir passé un bon moment ? 

“Je n’ai pas du tout envie de donner de message, de morale, de proverbe… J'aime beaucoup la liberté du spectateur, j'aime bien qu'on me raconte une expérience du film complètement différente.  Je suis très attaché aux gens qui me racontent un film tout à fait autre. J’aime bien laisser libre à l’imagination et à l’interprétation. Je vois que suivant les âges ou d'autres paramètres, les gens se racontent des fins un peu différentes.”

 

Quand sort “La petite vadrouille” ? 

“Le film sort le 5 juin 2024,  j'espère qu'il fera mauvais parce que quand il fait mauvais les gens vont plus au cinéma. Je vous invite donc à retourner au cinéma, ce film-là s'y prête bien parce que c'est des paysages magnifiques, on a tourné en vrai cinéma Scop et ce bateau qui glisse sur l'eau comme ça…  Je serai un petit peu triste qu'on voit ça sur un iPhone ou sur un petit écran parce que c'est quand même une belle évasion.” 

 

Le mot de la fin ? 

“Monter sur le bateau de la petite vadrouille et venez faire cette cette croisière avec nous !”

 

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