07 novembre 2024 12:00
"Marmaille" : le premier film réunionnais à sortir en métropole
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Réalisé par Grégory Lucilly, "Marmaille" s'inscrit comme une œuvre significative, non seulement pour le cinéma de l'île, mais également pour le paysage cinématographique français. En effet, c'est la première fois qu'un film réunionnais est diffusé dans les salles métropolitaines, marquant ainsi un tournant dans l'histoire du cinéma de La Réunion.
L'histoire de Marmaille
Au cœur de "Marmaille", nous découvrons l'histoire poignante de Thomas et Audrey, deux adolescents confrontés à des défis considérables. Abandonnés par leur mère et placés chez un père inconnu, ils doivent naviguer à travers un monde qui leur est étranger.
Le film aborde des thématiques universelles telles que l'abandon, la quête d'identité et la résilience, tout en intégrant des éléments spécifiques à la culture réunionnaise et à la danse comme échappatoire.
© Bande-annonce de "Marmaille" de Grégory Lucilly - Pan Distribution
Un récit d’abandon et de quête d’identité
Dans ce film, Thomas, un jeune passionné de breakdance, rêve de quitter son île natale pour explorer la métropole. Cependant, son rêve est brutalement interrompu lorsque sa mère les met, lui et sa sœur, à la rue. Ce tournant tragique les pousse à se reconstruire dans un environnement inconnu, abordant ainsi les difficultés de l'abandon et de la recherche de leurs racines.
© Maxime Calicharane (Thomas) et Brillana Domitile Clain (Audrey) pour "Marmaille"
Une production 100% réunionnaise
Et oui, "Marmaille" est entièrement réalisé dans les rues de La Réunion, avec des acteurs réunionnais. Les paysages magnifiques de l'île servent de toile de fond à cette histoire touchante, enrichissant le récit par leur beauté et leur diversité. Le film a été tourné dans des lieux emblématiques, permettant au public de découvrir la richesse culturelle et naturelle de La Réunion.
© Maxime Calicharane (Thomas) pour "Marmaille" de Grégory Lucilly
L'importance de la culture créole
Le film ne se contente pas de raconter une histoire ; il célèbre également la culture créole à travers la musique et les traditions. Le maloya, une musique traditionnelle réunionnaise, joue un rôle central dans le film, renforçant le lien entre les personnages et leur héritage culturel. Grégory Lucilly souligne que la musique est un élément fondamental qui irrigue l'ensemble du récit, permettant aux spectateurs de ressentir l'âme de l'île.
© "Marmaille" de Grégory Lucilly - Pan Distribution
Des acteurs prometteurs
Maxime Calicharane incarne Thomas, un adolescent dynamique et rêveur, qui utilise la danse comme moyen d'expression et d'évasion. Brillana Domitile Clain est sa soeur Audrey, un personnage fort et déterminé, qui incarne la force et la résilience face à l'adversité.
Le réalisateur donne la voix aux jeunes acteurs locaux et l'équipe OZZAK a adoré ça ! En mettant en avant des talents de l'île, le film participe à la valorisation de la jeunesse réunionnaise et à la reconnaissance de leur potentiel sur la scène nationale. Ces jeunes acteurs sont très attachants et apportent une dimension authentique au récit. Il ne fait aucun doute que leur avenir sera prometteur !
© "Marmaille" de Grégory Lucilly - Pan Distribution
Des thèmes universels
Avec un budget de 3,4 millions d'euros, "Marmaille" représente un investissement significatif dans le cinéma réunionnais. Grégory Lucilly espère que "Marmaille" touchera un large éventail de spectateurs. Il souligne que, bien que le film soit ancré dans la culture réunionnaise, ses messages sont universels et peuvent parler à tout le monde. Fraternité, résilience et identité, le film offre un message d'espoir et d'unité.
Conclusion
"Marmaille" est bien plus qu'un simple film ; c'est une célébration de la culture réunionnaise et une exploration des défis auxquels sont confrontés les jeunes aujourd'hui. Avec sa sortie prévue le 4 décembre, ce film promet d'ouvrir de nouvelles perspectives pour le cinéma de l'île et de toucher le cœur de nombreux spectateurs.
"Je le fais avec l’honneur d’avoir mis des jeunes de mes rues en premiers rôles, avec le respect dû à notre musique héritée des temps de l’esclavage, le maloya. Je le fais avec l’intime conviction qu’après ce film, vous voudrez danser la vie et vous réunir. Mi souhaite azot : Bon film !" Grégory Lucilly