Mars Express : La review de Louise | OZZAK
16 novembre 2023 12:00 | Modifié le 17 novembre 2023 01:30

Mars Express : La review de Louise

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Par la rédaction OZZAK
Image de l'article Mars Express : La review de Louise

En ouverture de la 22ème édition de la fête du film d’animation, primé à Cannes en 2023, ayant reçu un excellent accueil de la part de la critique à Annecy, aujourd’hui, nous allons parler de Mars Express, qui sort au cinéma le 22 novembre 2023.

 

Dans la famille des films d’animation, il n’y a pas que des films destinés aux enfants comme la Pat Patrouille, Mario ou Miraculous (qui sont très bien by the way). La France est dans le top 3 des pays réalisant les meilleurs films d’animation (derrière les Etats-Unis et le Japon). Nous sommes bons. Très bons ! Et le mieux, c’est que nous savons ouvrir le genre à tous les publics, dont les adultes.

 

Un film de science-fiction à la française

Mars express c’est ce qu’on attend d’un bon film de science-fiction, le tout à la sauce française (Cocorico !). 

Cette petite pépite est réalisée et scénarisée par Laurent Sarfati et Jérémie Périn. Ce dernier n’en est pas à son coup d’essai car il a travaillé sur la saison 1 de l’extraordinaire série d’animation Last Man. Il était évident dans ce contexte que la joyeuse bande des Je Suis Bien Content fasse partie de l’aventure pour produire ce film. Prévu pour fin 2022 et finalement repoussé à fin 2023, ce n’est que pour le mieux qu’on a attendu ce vent frais d’animation.

 

Synopsis de Mars Express

En l’an 2200, Aline Ruby, détective privée obstinée, et Carlos Rivera, réplique androïde de son partenaire décédé voici cinq ans, se lancent dans une course contre la montre à travers la planète Mars. Dans la capitale marsienne Noctis, ils doivent retrouver Jun Chow, une simple étudiante en cybernétique en fuite, avant que les mercenaires assassins qui sont à ses trousses ne l'abattent.

 

L'avis de Louise

Un grand film. Notre petit Dune à la française ! Efficace, le film nous tient du début à la fin dans cette enquête du futur. De beaux décors, les deux protagonistes principaux forment un duo de choc puissant mais aussi attachant de par leur nombreux tourments. La musique est la petite couche de vernis qui apporte un rendu impeccable à l'œuvre et qui réjouit nos oreilles. 

Parlons son, parlons voix. Un personnage animé prend toute sa profondeur à 90% grâce à l’acteur qui l’incarne. Le casting français est au top pour les différents personnages. Nous avons : Léa Drucker pour Aline Ruby, qui fonctionne à merveille ; Daniel Njo Lobé, pour son acolyte robotique Carlos Rivera (comique de situation : il est la voix de Cyborg / Viktor Stone dans presque toutes ses apparitions dans les œuvres audiovisuel de DC comics) et pour finir, Mathieu Almaric pour Chris Roy Jacker.

tSJdJ85yGjXtnteP7qQNDMF49ts.jpg© GEBEKA FILMS

 

Après la projection, l’équipe du film s’est livrée à l’exercice des questions-réponses autour de leur travail. Tout d’abord, un grand bravo aux réalisateurs. Des acharnés de travail, on découvre que le duo peaufine leur projet depuis déjà de nombreuses années. Bien calés sur leur sujet, ils répondent aux questions avec beaucoup de simplicité et de pertinence qui est rafraîchissante (parce que des réalisateurs qui se lancent dans des paraboles sans chute c’est … lassant). 

Un des thèmes principaux du film est la dualité. On la retrouve sur de nombreux aspects à la fois scénaristiques mais aussi techniques. Tout d’abord, cette dualité se ressent même chez les réalisateurs. En effet, ils ne sont pas d’accord sur pleins de sujets mais ensemble, ils ont réussi à créer une œuvre construite, stable et pertinente. Pour le reste, on commence avec le classique humain de chair et de sang VS robot en quête d’identité (ça sent très fort les références à Blade Runner, IRobot, le cycle des robots, etc. Mais ce n’est pas très grave. Ce ne sont que de bonnes références !) 

Une anecdote : les dessins des personnages humains ont été réalisés en 2D par des dessinateurs (donc des humains), alors que les robots sont en 3D donc réalisés à l’aide de machines. Les humains et les robots s’opposent alors dans l’histoire mais également dans les graphismes.

U3Ry6e7YT3J1ZnGlKtb86pYRTl.jpg© GEBEKA FILMS

 

Dans les autres thèmes présents ont retrouve forcément le transhumanisme, les vices des humains comme l’addiction ou beaucoup plus grave les violences conjugales. La notion de rédemption plane en message de fond sans réponse précise : libre aux spectateurs d’y trouver ce qu’il souhaite. Mais l’ensemble s’allie, s’entremêle pour former un tout efficace et captivant. Pas besoin de 3h40 de film (déso Scorsese) pour provoquer des émotions, de l’expectative sur des plans magnifiques, appuyés par des musiques de circonstances.

 

Toute la B.O a été faite de A à Z par Philippe Monthaye et Fred Avril. Pas de fioriture dans ce film, chaque son a une utilité. 

Le film et ses messages sont suffisamment clairs pour ne pas avoir à l’expliquer. Le film se termine sur un départ définitif. C’est à la fois un point final et en même temps une ouverture sur l’infini (de l’espace). 

Les réalisateurs eux-mêmes avaient une vision différente de la fin. A vous d’y voir ce que vous souhaitez et d’y comprendre ce que vous voulez. Le spectateur a la possibilité de se projeter, d’imaginer. Beaucoup de portes sont entrouvertes et laissées ouvertes pour que l’imagination du spectateur puisse s’y engouffrer en toute liberté. 

 

La mauvaise nouvelle : les réalisateurs n’ont pas prévu de faire une suite … 

Il n’empêche, le film vaut le coup ! Fans de SF ou néophytes du genre : tous en salle le 22 novembre pour une belle leçon de cinéma d’animation ! 

 

Louise Marquer

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