10 septembre 2025 11:00
"Sirāt" : Olivier Laxe signe une odyssée hypnotique à travers une rave dans le désert
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© Sirāt d’Olivier Laxe - Pyramide Distribution
Sirāt, le nouveau film d’Olivier Laxe, vous embarque dans un périple à la fois visuel et émotionnel. Présenté à Cannes et couronné du Prix du Jury, ce long-métrage, entre rave et quête intime, vient tout juste de sortir au cinéma. Laissez-vous séduire par cette expérience unique, où danse, désert et mystère deviennent une seule et même poésie.
Une rave à ciel ouvert
Dans le sud du Maroc, Luis, accompagné de son fils Estéban, part à la recherche de leur fille aînée disparue. Leur voyage les mène au cœur d’un groupe de ravers dans le désert, transformant le sable en piste de danse et le voyage en trance éthérée.
© Sirāt d’Olivier Laxe - Pyramide Distribution
La rave devient le point de départ d’un récit en quête de limites humaines, où l’énergie du vivant affronte la brûlure du décor. Ce paysage, à la fois splendide et hostile, agit comme un miroir de nos peurs et émotions. Il devient aussi un pont vers ce que Laxe désigne par "Sirāt", concept spirituel désignant le passage vers l’au-delà.
Sirāt, un voyage métaphysique
Le terme "Sirāt" symbolise le pont vers le Paradis. Il incarne ce voyage métaphysique, ce passage fragile entre vie et mort, entre questions et résilience. Le désert y est une métaphore puissante où les personnages traversent autant un territoire hostile que leurs propres doutes, jusqu’à se confronter à une réalité qui dépasse la seule quête externe.
© Sirāt d’Olivier Laxe - Pyramide Distribution
Un trip visuel et sensoriel
Olivier Laxe construit son récit comme une expérience immersive. Les scènes de rave sans artifice, filmées au plus près des corps, et la lumière crue du désert créent une tension palpable. Le spectateur est plongé dans un état proche de la transe collective, non pas pour fuir, mais pour ressentir, comme si la caméra elle-même dansait dans ce paysage brûlant.
Conclusion
Sirāt est une odyssée singulière, une invitation à la contemplation et à l’immersion. Il prouve qu’on peut raconter une histoire forte sans dialogues excessifs, en misant sur la puissance des images, du son et du silence. Ce film confirme le talent sensible d’Olivier Laxe pour nous transporter dans des zones inattendues du cinéma contemporain.
