09 juillet 2025 11:30
"Valensole 1965" : quand l’ordinaire rencontre l’extraordinaire
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© Valensole 1965 de Dominique Filhol - Virginie Films
Et si l’un des récits d’OVNI les plus troublants de France devenait un drame intimiste et sensoriel ? C’est le pari de Dominique Filhol avec Valensole 1965, un premier long-métrage inspiré d’un fait réel, en salles depuis ce 9 juillet.
Une matinée d’été qui bouleverse la Provence
Le film s’ouvre dans un décor de carte postale : champs de lavande à perte de vue, lumière chaude, silence rural. Mais cette quiétude vole en éclats lorsqu’un agriculteur, Maurice Masse, aperçoit un objet étrange dans son champ. L’engin décolle à une vitesse vertigineuse, laissant des marques au sol… et surtout, une onde de choc qui traversera le village tout entier.
Ce fait divers, survenu le 1er juillet 1965, a réellement existé. Ce n’est pas un film d’aliens au sens hollywoodien, mais un drame humain centré sur l’ébranlement intérieur d’un homme confronté à l’inexpliqué.
Une reconstitution sobre et fidèle à l’époque
Dominique Filhol, documentariste aguerri des phénomènes paranormaux, signe ici un film à la frontière entre chronique rurale et récit de science-fiction réaliste. Il s’appuie sur des sources concrètes : rapports de gendarmerie, témoignages d’époque, études ufologiques.
© Valensole 1965 de Dominique Filhol - Virginie Films
Tourné dans les véritables lieux de l’événement, Valensole 1965 recrée l’atmosphère de l’époque avec minutie : décors d’origine, photographie naturaliste, costumes fidèles. La mise en scène privilégie la sensation, l’ambiguïté, et le silence plutôt que l’explication.
Une tension humaine portée par un duo d’acteurs sincère
Dans le rôle de Maurice Masse, Matthias Van Khache livre une performance tout en retenue. Face à lui, Vahina Giocante campe une femme ancrée, bouleversée, mais digne. Ensemble, ils incarnent un couple pris au piège entre rumeurs, doutes, et retentissement médiatique.
Au-delà de l’étrangeté du phénomène, le film interroge la solitude de ceux qui affirment avoir vu ce que personne ne veut croire. Comment continuer à vivre dans une communauté quand on devient "celui qui a vu" ?
Conclusion
Ni sensationnaliste ni ésotérique, Valensole 1965 adopte une approche presque documentaire pour raconter un choc intime. C’est une œuvre sur le doute, l’isolement, mais aussi sur l’émerveillement brut face à l’incompréhensible. Un film à découvrir en salles dès aujourd’hui, pour tous ceux qui aiment les récits où le réel flirte avec l’étrange — sans jamais quitter les pieds sur terre.